Conclusion
À première vue, le plan directeur de Lamminrahka semble très prometteur. Ce dernier remplit très bien les critères d’appropriation de Bentley dans « Responsive Environment » (Bentley, 1985). Et aussi ceux de Jan Gehl dans son ouvrage; « La ville à l’échelle humaine » (Gehl, 2012). Autant au niveau de la protection que du confort et du plaisir, le projet de Lamminrahka semble rassembler les caractéristiques qui, en 2017, semblent être identifiées comme étant bonne par les spécialistes. Par ailleurs, c’est aussi un projet qui, s’il était structuré autour d’une station de transport en commun, remplirait tout les critères de réussite d’un TOD (Calthorpe, 1993).
De l'étalement pour contrer l'étalement?
Cependant, on en vient à se questionner sur le rôle du projet par rapport aux quartiers et aux centralités existantes. Bien que répondant très bien aux exigences du développement durable pour concevoir des milieux de vie de qualité, le projet de Lamminrahka se fie sur un éventuel lien avec le SLR de Tampere pour réduire la dépendance automobile. En effet, parce que les déplacements ne s’effectue pas seulement qu’à l’échelle locale, le quartier de Lamminrahka, s’il n’est pas accompagné d’un plan visant à mieux arrimer les réseaux de transport en commun a différentes échelles ne contribuera pas à limiter les déplacements urbains, donc, par conséquent, à enrayer l’étalement urbain. Le risque est que la collectivité de Lamminrahka finit par évoluer en vase clos à l’intérieur d’un quartier aux limites clairement définies par un rayon de marche de quelques centaines de mètres. De la sorte, le projet ne répondrait pas du tout aux objectifs et à la vision fixés au départ par les planificateurs de ce dernier.
Finalement, il est important de se questionner sur le bien fondé de développer le territoire de Lamminrahka. Sachant que ce dernier est encore à l’état naturel, il y a peut être des terrains plus propices au développement déjà pré urbanisé sur lequel le projet de Lamminrahka pourrait venir se greffer.